lundi 15 février 2021

Livre Contacts OVNI au Brésil de Thiago Ticchetti

Préface au livre de Thiago Ticchetti « Contacts OVNI au Brésil ». Gildas Bourdais 

 Thiago Luis Ticchetti est l’un des meilleurs ufologues brésiliens. Son livre Contacts OVNI au Brésil est un historique solide de la riche histoire ovnis dans ce grand pays, encore peu connue en France, à part quelques cas célèbres comme celui d’Antonio Villas Boas (1957) et le dossier de Varginha (1996). Né en 1975, Thiago Ticchetti est devenu actif, comme il le raconte lui-même dans son autobiographie, à l’époque du « premier Forum mondial d’ufologie », organisé en décembre 1997 à Brasilia par Ademar Gevaerd (« AJ » pour les amis), directeur de la revue Revista OVNI.

 J’étais l’un des nombreux invités étrangers et j’avais été impressionné par l’ampleur de ce rassemblement qui avait duré toute une semaine, et m’avait permis de rencontrer des ufologues de qualité, brésiliens mais aussi venus de nombreux pays. J’y avais été invité grâce à l’ufologue russe Boris Shurinov, rencontré l’année précédente à Paris à l’émission « Comme un lundi » de Christophe Dechavanne. Nous avions dîné ensemble à l’initiative de Jean-Pierre Petit, qui l’avait incité à lire mon premier livre sur Roswell Sont-ils déjà là ? , paru depuis peu. Shurinov n’y croyait guère, mais il l’avait lu m’avait appelé un an plus tard, très intéressé par l’histoire. Il m’avait proposé de me faire inviter à Brasilia, ce que j’avais évidemment accepté. C’est ainsi que je suis devenu l’ami d’ufologues connus, notamment les Américains Stanton Friedman et Budd Hopkins, et bien sûr AJ Gevaerd que j’ai revu plusieurs fois ensuite, aux Etats-Unis et en Europe. J’y ai rencontré aussi le Dr Pinotti qui m’a invité ensuite à Saint-Marin, où j’ai découvert la traduction de mon livre en italien sous le titre Il caso Roswell Son livre sur les ovnis en Italie, excellent lui aussi, est également disponible en français chez le même éditeur. 
 Ticchetti est devenu ensuite un proche collaborateur de Gevaerd, qui en fait un vif éloge dans sa préface. Ce livre est très bien documenté, comme j’ai pu le constater sur quelques cas que j’ai moi-même étudiés, tels que Ubatuba et Varginha. Il y a des dossiers militaires crédibles (j’en cite un plus loin), ce qui n’est pas surprenant, sachant que Ticchetti est lui-même le fils d’un colonel de l’armée de l’Air. Les militaires brésiliens, et des pays voisins, n’ont pas attendu les Nord-Américains pour parler des ovnis. Il y avait d’ailleurs plusieurs officiers de l’armée de l’Air sur le plateau final de la conférence de 1997 à Brasilia. Rappelons que ce pays est une démocratie parlementaire depuis 1985. On trouve dans ce livre toute la « gamme » des cas d’ovnis au Brésil, depuis les communications « spirituelles » (cas de Nelso Tasca en décembre 1983) jusqu’aux cas graves avec mort d’homme comme à l’Ile des crabes en décembre 1977, et des apparitions spectaculaires comme lors de «la nuit officielle des ovnis » en 1986. Mentionnons quelques cas pour illustrer cette idée. 

  Quelques cas parmi beaucoup d’autres 


Déjà, en 1939, une « rencontre rapprochée » (RR3) de Vincente Lucindo. Il découvre une « soucoupe » posée au sol, d’où sortent deux êtres étranges, revêtus d’une sorte de « treillis métallique ». 

 Le 5 mars 1946, c’est la mort étrange et dramatique de João Prestes le 5 mars 1946 (Etat de Sao Paulo). Irradié - accidentellement ? - par un ovni, son corps se décompose peu à peu. Heureusement, il ne souffre pas, mais il va mourir dans la nuit. 
 
« Voyage » de Mario Restier. Emmené volontairement dans un ovni, il disparait quatre mois, du 4 décembre 1949 au 14 avril 1950, et revient sain et sauf sans se douter du temps passé. On connait plusieurs cas de « dilatation » temporelle comme celui-là. 

 Trois soucoupes sont vues en plein jour à Curitiba le 14 décembre 1954 (nombreux témoins, dont le colonel Assunçao, chef de la police) : les ovnis se montrent ostensiblement, en plein jour ! 

 Enlèvement d’Antonio Villas Boas, le 15 décembre 1957. Premier cas, rendu public (seulement trois ans plus tard, tellement il était choquant !) d’un rapport sexuel avec une extraterrestre à bord d’un ovni posé au sol. 

 Ubatuba , septembre 1957 : explosion supposée d’un ovni, avec des fragments récupérés sur une plage. Des analyses, au Brésil puis aux Etats-Unis, ont révélé du magnésium très pur. 

 Photographies, prises à bord d’un navire militaire, d’un ovni en forme de « Saturne », à l’île de Trindade, le 16 janvier 1958 

 Ile des Crabes. C’est l’un des cas les plus inquiétants : mort du jeune pêcheur José Sousa, la nuit, sans doute irradié, au mouillage sur son bateau, en décembre 1983.

Colares et « opération Prato ». Il y a eu d’autres cas inquiétants au nord-est du Brésil, à partir de la fin des années soixante-dix, notamment dans la région de Colares. Des pêcheurs et des paysans ont été pourchassés la nuit par des petits ovnis surnommés « chupas », les soulevant du sol et les brûlant avec des rayons lumineux. Une enquête militaire a eu lieu dans la région de Colares, « l’opération Prato », dirigée par le colonel Hollanda. Celui-ci l’a confirmée en 1997. Enlèvement de Nelso Tasca, le 14 décembre 1983, avec un étonnant message « spirituel » des « extraterrestres ». Le livre de Ticchetti relate plusieurs cas de ce genre. 

 « Nuit officielle des ovnis » : nombreuses observations par des pilotes civils et militaires, les 19 et 20 mai 1986, dans la région de Brasilia et de Sao Paulo. Observation de 21 objets lumineux, repérages radar, notamment d’un ovni grand comme u Boeing 747. Décollage de chasseurs F5, et de Mirages F103. Conférence de presse du général Moreira Lima. Témoignages de pilotes, notamment du capitaine Joardo, « escorté » par treize ovnis : six d’un côté et sept de l’autre ! Témoignage du commandant Souza Pinto. Il cherche un ovni signalé par le contrôle au sol, signale qu’il ne le voit pas. Soudain, celui-ci se met à clignoter, comme pour dire « je suis là ! ». Entendait-t-il les communications radio ?? 

 Janvier 1996, un dossier exceptionnel : Varginha, accident supposé d’un ovni. Faisceau concordant de témoins civils sur la découverte, tenue secrète, de plusieurs êtres étranges. Mais pas de confirmation officielle.

 En 2007, les militaires commencent à ouvrir leurs dossiers secrets (10 000 pages), mais tout n’est pas rendu public. 
 Rappelons ici le témoignage, non cité dans le livre, du général brésilien à quatre étoiles José Carlos Pereira (à la retraite) qui a commandé l’Air Defense Command de 1999 à 2001. C’est l’un des cinq généraux d’aviation qui ont affirmé la réalité des ovnis, dans le livre de la journaliste américaine Leslie Kean OVNIS. Des généraux, des pilotes et des officiels parlent (Dervy, 20014) 

 Ainsi, avec cet excellent livre de Thiago Tichetti, le « dossier ovni » continue à se consolider, d’année en année. Les sceptiques vont-ils finir par s’en aviser ?